Dans une acception large, l'hypnose est souvent définie comme un état de conscience modifié. Cet état peut être induit par un praticien ou par le patient lui-même. Nous pouvons aussi atteindre des états de conscience modifié lorsque nous nous perdons dans nos pensées et que nous laissons filer notre imagination. Des chercheurs ont réalisé des encéphalogrammes et des IRM pour montrer que l'hypnose n'est pas un état de sommeil. L’hypnose a pour but de mettre en lien le conscient et l’inconscient, pour mobiliser des ressources à l’intérieur de soi-même.
Milton Erickson, le père fondateur de l'hypnose Ericksonienne, définit de l'hypnose ainsi :
« C'est un état d'attention et de réceptivité intense avec une augmentation significative des réactions positives à une idée ou à un groupe d’idées ».
L'hypnose Ericksonienne a la particularité de s'appuyer sur des images apaisantes pour le patient, évoquées par le praticien à l'aide d'un vocabulaire symbolique.
Les vertus de l'hypnose s'inscrivent de plus en plus dans le paysage et les pratiques médicales. Désormais, elle ouvre de nombreuses utilisations thérapeutiques.
L'hypnose intervient en amont de l'opération pour réduire le stress et l'anxiété du patient. Elle s'utilise également durant l'intervention, en collaboration avec l'anesthésiste, afin de placer le patient dans les meilleures dispositions. L’hypnose favorise la diminution des complications postopératoires. Quand l'hypnose est utilisée pour endormir le patient, on parle alors d'hypnosédation. L'hypnose fait office de sédatif.
Notre ressenti de la douleur diffère, selon notre passé, nos expérience, notre culture. La douleur se définit comme une expérience sensorielle déplaisante, souvent liée à une lésion physique. La douleur peut aussi être d'origine psychologique. Que la douleur soit chronique ou ponctuelle, l'hypnose peut représenter une alternative intéressante aux traitements médicamenteux. Dans le cadre de l'utilisation de l'hypnose contre la douleur, on parle alors d'hypnoanalgésie. Elle aide le patient par lui-même à mieux gérer sa douleur et ses émotions.
L'arrêt du tabac est une cause majeure de consultation. Parfois, la volonté ou des patchs ne suffisent pas réduire ou mettre fin à sa consommation de cigarette. L'hypnose peut s'avérer efficace dans le processus d'arrêt du tabac. Cependant, la volonté d'arrêter doit être celle du patient avant tout, et non celle de son entourage, au risque de voir la démarche échouer. L'hypnothérapeute procède par suggestions et associations, comme le bonheur de respirer au grand air, la volonté de dépasser la dépendance.
Il peut arriver que des patients ne soient pas en mesure de contrôler leurs pulsions alimentaires. La patient mange alors sans faim, mécaniquement, et le sentiment de satiété ne vient plus interrompre le processus d'alimentation. On parle d'hyperphagie ou de boulimie selon les cas. Les conséquences sur la santé peuvent être sévères avec des risques de surpoids, voire d'obésité, de diabète, de tension artérielle.
L'objectif de l'hypnose et de l'hypnothérapeute sera alors de réapprendre à manger et à retrouver le plaisir de manger, tout en ressentant à nouveau le sentiment de satiété. L'hypnothérapeute tentera de découvrir les causes profondes des compulsions alimentaires.
Dans la même logique, nous pouvons aussi agir sur les troubles gastro-intestinaux.
Une addiction peut être définie comme une dépendance très forte à une substance. Elle déclenche une conduite compulsive, c'est à dire que le patient ne peut plus se contrôler. Ce terme s'emploie pour parler de la drogue, du tabac, de l'alcool ou de toute autre substance entraînant une dépendance comportementale.
Une phobie peut être décrite comme une peur ou une angoisse instinctive voire irrationnelle qui nous dépasse lorsque nous sommes mis en présence de certains stimuli. Cela peut être des objets, des insectes, des animaux, des situations particulières. Il existe une multitude de déclinaisons des phobies ! L'agoraphie est la peur de la foule, on parle également de phobie sociale. La claustrophobie est la peur des endroits exigüs. L'arachnophobie est la peur des araignées.
L'hypnose permet d'intervenir aux différents stades d'une boucle phobique. Elle aide à apprivoiser sa peur, à l'accepter. La phobie est souvent le signe d'un fort besoin inconscient de contrôle. Il peut être proposé aux patients de se laisser envahir par la peur qui augmente pour mieux lutter contre elle. L'inverse peut aussi convenir. Apprivoiser les éléments comme la cabine de l'ascenseur et lui faire confiance.
Les troubles obsessionnels compulsifs ou "TOC" naissent de pensées incontrôlables et omniprésentes qui engendrent une forte anxiété. Les tocs se caractérisent par une obsession pour un thème précis comme la saleté, la place des objets, la fermeture des portes... La parité est de rigueur puisque les hommes et les femmes sont également touchées. Les effets relaxants de l'hypnose contribuent à réduire les TOC.
En agissant sur les angoisses, l'hypnose facilite l'endormissement et aide à réguler le sommeil. L'hypnose fonctionne contre l'insomnie, les réveils nocturnes, l'anxiété et les pensées envahissantes qui viennent troubler le sommeil.
L’hypnose peut être utilisée dans le cadre d’un travail de couple. Quand le désir s’émousse et que les partenaires s’éloignent, l’hypnose peut agir sur le cerveau des émotions, pour recréer une dynamique positive.
De nombreuses autres pathologies peut être combattues grâce à l'hypnose, que ce soit des allergies ponctuelles ou chroniques, des maladies de la peau (psoriasis, herpes, prurit, verrues, zona, eczéma, urticaire...) et bien d'autres.